Présentation Eowadra

Bonsoir à vous mes frères,


Je me nomme "Eowadra Haraldsdóttir" (Eowadra fille de Harald dans la langue du Rohan), je fut renommée par mes confrères Rohirrim "Eowadra Capefurie" en raison de ma hargne au combat, lames et cape virevoltantes de concert.

Originaire d' Aldburg, ville-phare de l'Ouestfolde et étant fille unique mon père me fit intégrer la garnison dès que je fus en âge et prête à combattre. Je développais rapidement une passion pour le tir à l'arc et nombreux furent les orcs et goblinoïdes à périr sous mes flèches. Ma mère était décédé d'une maladie incurable quelques années auparavant, probablement un maléfice déversé dans une de nos sources par les agents du Mordor; mon père ne se remaria jamais.

Malheureusement part une journée funeste, alors que nous patrouillions sans encombres depuis une semaines dans les vertes plaines, nous fûmes pris en embuscade par des cavaliers ouargues au passage d'une gorge près des zones montagneuses.
Le combat était de part trop inégale, ce fut une boucherie; juchés sur les hauteurs les orcs firent pleuvoir pierres et acier sur nos rangs, décimant hommes et chevaux sans distinctions, de mon côté je tentai d'abattre le plus d'ennemis possible mais cela ne suffisait pas.

Menés par notre capitaine plusieurs cavaliers tentèrent une contre-attaque en remontant par les flancs, apparemment les orcs avaient parés à cette éventualité en y dissimulant des chausse-trappes pour blesser nos chevaux, plusieurs des nôtres furent désarçonnés et achevés promptement par les ouargues chargeant sauvagement au même moment, mon père, Harald, eu la gorge emportée par l'une de ces bêtes immonde.
Hurlant de rage et de peine j’abattis le ouargue et son cavalier d'une flèche en pleine tête chacun; encore sous le choc de la mort si soudaine de mon père je perdis ma concentration deux secondes de trop lorsque une douleur indicible me foudroya le coté gauche du corps, avec stupéfaction je vis qu'un javelot d'un noir de jais me traversait l'épaule de part en part.

Je tombais à genoux, ma survie dans cet état n'étais plus qu'une question de temps, brisée moralement et physiquement j'étais prête à rejoindre mes aïeux au pays des braves tués au combat... luttant pour rester consciente je n’eus le temps que d'entendre comme un bruit de tonnerre, un bref éclat de lumière inonda la passe, les ouargues parurent complètement désorientés et leurs cavaliers se tenaient les mains devant les yeux en hurlant de douleur.

C'est à ce moment la que je le vis pour la première foi, le pèlerin gris, Mithrandir, Olorin ou encore Gandalf, cette personne avait tellement de noms différents et ses exploits étaient chantés partout dans le monde depuis des siècles.
Du haut d'un rocher, le regard sévère, Gandalf exhorta nos hommes à se battre de toutes leurs forces restantes alors qu'il rejoignait la mêlée, épée et bâton en mains. Notre riposte fut dévastatrice, nos ennemis encore sous l'effet du sort furent taillés en pièces... c'est à ce moment précis que je sombrais dans les ténèbres...

Je me réveillais dans un grand hall qui m'était familier, allongée sur une paillasse, plus de douleur avec un cataplasme sur ma plaie, de nombreux autres blessés autour de moi. Des femmes allaient et venaient, recousant les chairs meurtries et épongeant le sang.
Mythrandir se tenait dans la salle et passait parmi les guerriers les plus mal en point, parfois il avançait sa main près de leur tête et prononçait d'une voix grave des paroles inaudibles dans une langue inconnue...
Vint le moment ou il arriva à mon niveau, appuyé sur son bâton et souriant, voici ses paroles:
"Ma chère Eowadra, vous voilà tirée d'affaire, sans l'aide de la magie vous ne seriez probablement plus parmi nous. Vous faites partie de ces personnes ayant un rôle à jouer dans les événements à venir en d'autres lieux que celui-ci, rendez vous à Bree dès que vous serez remise et trouvez le rôdeur nommé Grand-Pas, cette région n'ai plus sure et il a besoin de toute l'aide possible. Je me suis arrangé avec vos supérieurs, vous pourrez partir sans encombre. Maintenant prenez du repos."
Je ne trouvais qu'une chose à dire: "Merci pour tout..."
Puis me souriant de nouveau il s'éloigna.

Trois jours plus tard je conduisais la dépouille de mon père dans la crypte familiale, une trentaine d'autres braves étaient tombés.

Je rassemblais mes maigres possessions et harnachais mon cheval, Sigurd. Plus tard, au sortir de la ville, un homme du nom de Sigvald ayant servi avec mon père me rejoignit et c'est ainsi que nous fîmes route vers Bree à la rencontre de notre destin…